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L’église St-Joachim

Lakeshore (Ontario)

Après quatre longues années et une importante victoire juridique, les membres du comité SOS pour la sauvegarde des églises, un groupe principalement francophone dirigé par David Tremblay, n’a rien perdu de sa détermination ou de sa combativité en vue de sauver l’église St-Joachim. L’immeuble de 121 ans est une des dernières sentinelles subsistantes de la vie canadienne-française dans le comté d’Essex, dans le Sud-Ouest de l’Ontario.

Redoutant que les droits constitutionnels des francophones seraient violés par la démolition projetée par le diocèse catholique de London, le comité SOS s’est adressé en mai 2003 à un tribunal de la Cour divisionnaire de l’Ontario. Il a remporté une grande victoire lorsque le jugement a exigé de reporter indéfiniment la démolition de St-Joachim et ordonné à la ville de Lakeshore de reconsidérer la demande du comité SOS visant à désigner l’immeuble en vertu de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario. (La ville avait enfreint la Loi lorsqu’elle avait adopté en mars 2002 une résolution exigeant le consentement du propriétaire avant qu’une désignation ne soit envisagée.)

En août de l’an dernier, le comité SOS a offert d’acheter l’église ainsi que son presbytère pour 120 000 $, proposant qu’une coopérative communautaire soit créée à cette fin. En fin de compte, la ville a refusé et le diocèse continue de préconiser la démolition. Il faut espérer que la deuxième demande de désignation sera prise en considération, après la mise sur pied d’un nouveau comité du patrimoine.