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Archives des plus grandes pertes

Les plus grandes pertes par province

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Colombie-Britannique

Théâtre Pantages, Vancouver (Colombie-Britannique) – LE RIDEAU TOMBE SUR LE DOYEN DES THÉÂTRES DE VAUDEVILLE DE VANCOUVER

En avril dernier, le plus ancien théâtre de vaudeville-cinéma de Vancouver a été démoli. Le monument à l’angle des rues Hastings Est et Main était le plus ancien exemplaire subsistant de la réputée chaîne de théâtres Pantages. Il était inoccupé depuis 1994 et ses décorations intérieures largement intactes étaient minées par des infiltrations d’eau. Il s’agit d’un nouveau cas classique de « démolition par voie de négligence », malgré les vastes efforts déployés par divers groupes pour relancer l’établissement. Il a été condamné par des forces politiques, sociales et économiques s’opposant à son sauvetage.

 

La maison David Graham à Vancouver (Colombie-Britannique) — [Liste de 2008] – Démolie en raison d’une loi inefficace

Conçue en 1963 par l’éminent architecte canadien Arthur Erickson, cette étonnante maison en verre et en bois de plusieurs étages surplombant le Pacifique à Vancouver-Ouest a été démolie en décembre 2007 en raison d’un mauvais entretien et de l’incapacité de la municipalité à y remédier.

 

 

 

Mess et quartiers des officiers, base militaire de Work Point, Esquimalt (Colombie-Britannique) [Liste de 2007] 

Reconnu immeuble patrimonial par les autorités fédérales, le mess et quartiers des officiers était le dernier de son genre au Canada. Il était considéré comme immeuble de surplus par le ministère de la Défense nationale. Malgré les efforts des groupes patrimoniaux et culturels qui ont travaillé sans arrêt pour sauver l'immeuble pour le convertir dans un centre d'arts visuels, il a été « déconstruit » le printemps dernier.

 


Alberta

Immeuble Etzio, Edmonton (Alberta) (10338, avenue Whyte) – Un des plus anciens immeubles du vieux Strathcona a disparu

Il ne restait que trois immeubles du 19e siècle dans le secteur historique provincial du vieux Strathcona. Celui-ci, construit en 1898, n’était pas désigné et a été démoli à la fin d’avril. Il sera remplacé par un bâtiment à trois étages de style patrimonial. Les démolisseurs ont rapporté que la structure à ossature de bois avait été impeccablement entretenue, et que leur équipement avait peiné à venir à bout de la structure.

 

 

Immeuble BMO – Edmonton (Alberta) – [Liste de 2012] BIJOU MODERNE SACRIFIÉ AUX PROMOTEURS

L’immeuble de la Banque de Montréal, un des plus beaux bâtiments de bureaux de style moderne à Edmonton, est resté inoccupé pendant plus d’une décennie. Paré de brique vitrifiée verte et arborant des piliers en gneiss de Morton rose et noir provenant du Minnesota (une des plus anciennes pierres de la planète), il a été démoli en mars 2012 pour faire place à un stationnement et un bâtiment commercial de deux étages. La ville a rejeté une demande de report de la démolition. En Alberta, la loi provinciale exige un dédommagement équivalent à la pleine valeur marchande si un immeuble est désigné comme bien du patrimoine sans le consentement du propriétaire. Dans ce cas, le montant aurait dépassé le budget municipal de conservation du patrimoine.

Appartements Arlington, Edmonton – [Liste de 2009] DÉMOLIS PAR SUITE DE NÉGLIGENCE ET DE CHICANES BUREAUCRATIQUES

L’immeuble de 99 ans désigné par les autorités provinciales et municipales a été ravagé après un incendie criminel en 2005. Les trois ans de négociations qui ont suivit visant à préserver des éléments du plus ancien immeuble d’appartements à Edmonton ont échoué et le propriétaire a obtenu le permis de démolir qu’il demandait. Les briques d’origine ne seront pas utilisées dans les nouveaux condominiums prévus sur son emplacement.

 

Le Central Pentecostal Tabernacle à Edmonton (Alberta) [Liste de 2008] – Démoli au profit d’un ensemble d’habitations en copropriété

Inscrit au palmarès de la Fiducie nationale des dix sites les plus menacés de 2007, ce remarquable sanctuaire moderniste conçu par l’architecte primé d’Edmonton Peter Hemingway au milieu du xxe siècle a été démoli au mois de mars 2007 pour faire place à un ensemble d’habitations en copropriété.

 

 

La maison Lessard, Edmonton (Alberta) — [Liste de 2007]

Démolie en juin dernier, cette maison historique associée avec Prosper Edmond Lessard, un leader dans la communauté francophone de la ville, était victime des décisions de planification et des règlements de zonage datés ainsi qu'une législation patrimoniale faible. Malgré les plans pour délocaliser l'immeuble, WAM Development Group a démoli la maison sans avis.

 

L’Élévateur à grains de Clairmont, Clairmont (Alberta)— [Liste de 2005]

À titre de premier et plus ancien élévateur à grains du comté de Peace River, il ne pouvait pas être sauvé, malgré les efforts du groupe communautaire Save The Clairmont Elevator à convaincre le gouvernement provincial de mettre en valeur le patrimoine architectural et culturel. If a fini par être rasé au profit d’un nouveau projet domiciliaire.

Élévateur à grain Carstairs, Carstairs (Alberta)— [Liste de 2004]

La démolition du dernier élévateur à grains à Carstairs, fermer en 2002, ne représente qu’une des nombreuses disparitions de sentinelles des Prairies cette année. Un groupe local œuvrait en vue de faire désigner puis restaurer la structure. L’Alberta a compté 1700 élévateurs à grains en bois. Il en reste moins de 200.


Saskatchewan

Immeuble Farnam, Saskatoon (Saskatchewan) (650, avenue Broadway) – Perdu faute d’incitatifs financiers

Cet emblématique bâtiment de brique (1912) sur l’historique avenue Broadway a été démoli en mars malgré l’ultime tentative d’un groupe d’investisseurs locaux de le sauver. Il figurait sur le répertoire du patrimoine de Saskatoon, mais n’était pas désigné. Ses propriétaires soutenaient que des réparations structurelles nécessaires à la façade auraient coûté jusqu’à 700 000 $, alors que le fonds de conservation du patrimoine de la ville ne pouvait apporter que 150 000 $.

 

Photo par Daryl Mitchell

Élévateur à grains de Fleming (Alberta) [Liste de 2010]—UNE SENTINELLE DES PRAIRIES RASÉE PAR LE FEU 

Le propriétaire de l’élévateur à grains de Fleming, la Lake of the Woods Milling Company Ltd., avait construit la structure en 1895. Elle était le plus ancien élévateur au Canada se trouvant encore sur son site d’origine. La construction en bois a été utilisée jusqu’en 1999, lorsque la décision a été prise de la démolir. Les résidents locaux se sont mobilisés pour réunir 140 000 $ devant servir à sa restauration. Les détails du projet de cinq ans, qui a reçu un prix de l’Architectural Heritage Society of Saskatchewan, devaient être dévoilés cet été. Un matin de février, le monument en bois a été rasé par les flammes.

Rue River, Moose Jaw (Saskatchewan)— [Liste de 2010]—DILAPIDATION D’UN RICHE PATRIMOINE 

La rue River de Moose Jaw était une collection d’hôtels et autres bâtiments historiques devenue célèbre au début du 20e siècle. Elle a été systématiquement démolie pour faire place à un complexe sportif municipal et un projet de grand ensemble commercial et hôtelier qui reste actuellement en suspens. Parmi les immeubles remblayés figurent l’hôtel Royal (1909-1910) et l’hôtel Brunswick (1903), qui était un bien patrimonial désigné. L’hôtel City (datant de 1905 qui s’appelle aujourd’hui Nevada Nickels) est sur le point d’être démoli à son tour. Une douzaine d’autres bâtiments historiques ont été rasés en faveur de l’installation multisports. Jusqu’à récemment, Moose Jaw pouvait s’enorgueillir de posséder un des centres-villes historiques les mieux conservés au Canada. Dans la dernière décennie, le feu et des démolitions sauvages ont gravement érodé son caractère.

Hôpital Souris Valley, Weyburn (Saskatchewan) – PERDU FAUTE DE VISION

Le bâtiment massif – 46 500 mètres carrés – de l’hôpital Souris Valley (ancien Hôpital de santé mentale Weyburn) a été construit en 1921. Cette année, il a été condamné au remblaiement. L’immeuble a déjà été considéré comme le plus grand dans le Commonwealth. On y a mené des expériences médicales d’avant-garde, y compris sur l’utilisation de LSD et les traitements à l’insuline. En 2005, la province l’a cédé à la ville de Weyburn en stipulant qu’une solution à long terme devait être trouvée pour le site au plus tard en septembre 2008, à défaut de quoi des fonds seraient versés pour sa démolition. Privé de chauffage et d’électricité, le bâtiment a été victime de la moisissure et du vandalisme qui ont érodé son potentiel. Ne pouvant financer sa remise en état, Weyburn a commencé la démolition l’an dernier.

Le bâtiment de la Légion à Saskatoon, (Saskatchewan) – Démoli par manque de clairvoyance

Construit en 1929 par les anciens combattants de la Première Guerre mondiale, le bâtiment de la filiale Saskatoon de la Légion royale canadienne a été démoli en juin 2007 par le promoteur Remai Ventures, peu après avoir annoncé qu’il renonçait à construire le complexe hôtel-spa qui devait rajeunir le quartier comme il en avait convaincu le conseil municipal de Saskatoon. Le site a été inscrit au palmarès de la Fiducie nationale des dix sites les plus menacés de 2007.

 

 

Édifice Gathercole (1931), Saskatoon (Saskatchewan)— [Liste de 2004]

Une coalition d’organismes a déployé en vain des efforts en vue de transformer l’historique édifice Gathercole en complexe réunissant un marché et un centre des arts. Le conseil municipal, sous la direction du maire, a choisi de permettre au secteur privé de réaménager le site riverain en démolissant le monument.

 

 


Manitoba

Maison Criddle/Vane, près de Shilo (Manitoba)  [Liste de 2014] RASÉE PAR UN INCENDIE CRIMINEL

Construite en 1906, cette maison historique faisait partie du parc de la propriété Criddle/Vane, site désigné par la province, dans un secteur agricole au sud de Shilo. Les familles Criddle et Vane étaient d’éminents pionniers du Manitoba. C’est sur leur propriété que la première station entomologique du Manitoba a été établie. La maison était inoccupée depuis 1960. Elle avait souffert d’un vandalisme croissant depuis quelques années, avant d’être complètement détruite par le feu le 25 juin 2014.

 

Aéroport international de Winnipeg – Winnipeg (Manitoba) – MANQUE D’IMAGINATION FATAL À UN AÉROPORT —[Liste de 2012]

Construit entre 1961 et 1964, l’aéroport international James Armstrong Richardson de Winnipeg est largement reconnu comme un des fleurons de l’architecture moderne du milieu du siècle au Canada. Il a été jugé désuet et sera bientôt remplacé par un plus grand ensemble destiné à satisfaire à l’essor des voyages en avion. Des projets avaient été ébauchés en vue d’emménager le Musée de l’aviation de l’Ouest canadien dans l’ancien terminal, mais l’idée a été abandonnée. Malgré une vague de fond de protestation aux échelons local et national, l’aéroport a été démoli en juin 2012, victime des lacunes de la législation fédérale qui aurait dû le protéger.


Ontario

Immeuble Stollery, Toronto (Ontario) (11, rue Bloor O.) – La démolition subite d’un immeuble emblématique suscite un tollé

L’historique immeuble Stollery (1901), à l’angle des rues Yonge et Blair, avait récemment été acheté par le promoteur Sam Mizrahi. Celui-ci voulait le remplacer par une tour de condos de 80 étages. Les responsables municipaux et les défenseurs du patrimoine ont été stupéfaits d’apprendre que le monument avait été démoli le dimanche 17 janvier, un jour après la délivrance d’un permis de démolir, apparemment pour parer à la volonté de la ville de le désigner.

 

Photo par Chris Barker sous licence CC BY-NC-SA 2.0

Bâtiments du patrimoine, Goderich (Ontario) — [Liste de 2012] – LES GRAVES LACUNES DES RÉACTIONS AU SINISTRE CAUSENT PLUS DE DOMMAGES QUE LA TORNADE

Les dommages infligés par la puissante tornade qui, le 21 août 2011, a ravagé celle qu’on appelle « la plus belle petite ville au Canada » ont été aggravés par les responsables provinciaux et locaux qui, en raison de la présence d’amiante, ont interdit aux propriétaires et aux compagnies d’assurance de recouvrir de bâches des bâtiments endommagés mais susceptibles d’être sauvés. Les lourdes pluies qui se sont abattues dans les jours suivant la tornade ont causé des dommages irréversibles – dégâts d’eau et moisissures – aux structures privées de leur toit. Quatorze bâtiments désignés ou appartenant au district du patrimoine ont dû être démolies, défigurant le célèbre Courthouse Square octogonal de Goderich. Des spécialistes du patrimoine demandent maintenant que la Loi sur le patrimoine de l’Ontario reçoive la même considération que la Loi sur la santé et la sécurité au travail dans les protocoles d’intervention en cas de sinistre.

École publique Brighton – Brighton (Ontario) – FIN D’UNE ÉCOLE PAR SUITE D’UNE DÉCISION SANS VISION D’UN CONSEIL SCOLAIRE —[Liste de 2012]

Malgré un rapport commandé par les autorités concluant à la solidité du bâtiment et malgré les efforts inlassables d’un promoteur local en vue de démontrer la viabilité d’une transformation en condominiums pour aînés, le conseil municipal a voté contre l’expression d’une « intention de désigner » qui aurait accordé à la communauté un délai pour étudier les options. La partie centrale de l’école datait de 1915, et l’aile ouest, de 1964. Quelques éléments de l’immeuble ont été récupérés et pourraient servir à un mémorial, mais sinon tout a été remblayé. La démolition a eu lieu en mars 2012. L’école historique a été condamnée par un conseil scolaire local intraitable et l’absence d’une volonté politique.

Hôtel Edison (jadis Empress), Toronto (Ontario) — [Liste de 2011] – UN MONUMENT RÉDUIT EN CENDRES FUMANTES

Construit en 1888, le digne bâtiment de brique rouge avec sa célèbre tour dominant l’angle des rues Yonge et Gould a été détruit par un incendie criminel en février dernier. Il figurait au répertoire des propriétés patrimoniales de la ville de Toronto depuis 1974. En réponse à une demande de démolition, il avait aussi été désigné l’an dernier en vertu de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario. Il s’ajoute maintenant à la longue liste de bâtiments perdus par suite de négligence et de manque de ressources pour assurer le respect des normes imposées par les règlements municipaux, ou parce que les propriétaires les considéraient comme un obstacle à la rentabilité.

Église méthodiste épiscopale de Picton (Ontario) – REMBLAYÉE FAUTE D’INTÉRÊT DU CONSEIL MUNICIPAL

Le sort du monument de 135 ans qu’on appelait l’« église en brique » a été jeté l’automne dernier lorsqu’un permis de démolir a été délivré sur demande. Les propriétaires affirmaient avoir tenté en vain de vendre le bâtiment à quelqu’un qui pourrait l’adapter à une nouvelle vocation. Sous les yeux de la communauté impuissante, l’église historique a été rasée, et une partie de l’histoire du comté de Prince Edward a été perdue. Les conseillers municipaux qui étaient disposés à donner 30 jours aux parties intéressées pour demander une désignation patrimoniale ont perdu le vote au conseil, ouvrant la voie à l’autorisation de démolir. La disparition de l’église est depuis lors devenue un catalyseur de changement : pour la première fois, le patrimoine est devenu un enjeu dans une élection municipale.

 

 

Cinéma Century, Hamilton (Ontario)— [Liste de 2010]—LE MANQUE DE SOINS FAIT UNE NOUVELLE VICTIME À HAMILTON

Ouvert en 1913, le théâtre Lyric, comme il s’appelait alors, comptait 2300 places. Il a été transformé en 1920 pour devenir le premier cinéma de Hamilton, puis est devenu théâtre vaudeville et cinéma après une nouvelle rénovation en 1922. Le bâtiment de style néo-renaissance a été rebaptisé cinéma Century en 1940, lorsqu’il a été racheté par la chaîne 20th Century Theatres. Modernisé en 1952, il a fini par être fermé en 1989, comme bon nombre des grandes salles de cinéma de la ville. Aujourd’hui disparu, il sera remplacé par un ensemble de 59 condominiums. Après des années de laxisme dans l’application des normes du bâtiment prévues par ses propres règlements, la ville avait déclaré la façade patrimoniale désignée dangereuse et permis au propriétaire de la démolir.

 

35 à 151, rue Colborne, Brantford (Ontario) — [Liste de 2010]— COUPE À BLANC SUR LA RUE PRINCIPALE 

Dans un des projets de « renouvellement urbain » les plus mal inspirés depuis des dizaines d’années au Canada, la ville de Brantford a entrepris de démolir presque trois pâtés urbains continus – 41 immeubles commerciaux datant surtout du milieu du 19esiècle, y compris certains construits avant la Confédération. Dans son empressement de démolir, le conseil municipal a rejeté des possibilités viables de recycler et réutiliser les bâtiments. La démolition de la rue Colborne prive Brantford de sa rue principale traditionnelle et compromet la revitalisation de son centre-ville.

Hangars de Downsview (bâtiments 55 et 58) – Ancienne BFC Downsview, Toronto (Ontario) –— [Liste de 2010]— LA DÉSIGNATION PATRIMONIALE FÉDÉRALE N’EMPÊCHE PAS LA DÉMOLITION 

Construits en 1943 par la de Havilland Aircraft Company of Canada, les deux immenses hangars de style international faits d’acier, de verre et de béton ont joué un rôle clé dans la construction aéronautique à Downsview pendant la Deuxième Guerre mondiale. Tous deux ont été désignés comme édifices fédéraux du patrimoine en 1992, mais la politique fédérale en matière de patrimoine n’offre guère de véritable protection ni de possibilité de consulter le public. Une proposition de dernière minute d’un investisseur qui voulait recycler les bâtiments a échoué faute de volonté de la part du ministère de la Défense nationale de procéder à un échange de terrain avec le propriétaire voisin, Parc Downsview Park. Le ministère a démoli les deux hangars en mars 2010.

Collège Alma, St. Thomas (Ontario) – [Liste de 2009] LES FLAMMES EMPORTENT LES DERNIERS ESPOIRS

Ce monument victorien désigné qui figurait déjà en 2006 au palmarès des 10 sites les plus menacés de la Fiducie nationale a été condamné après que son propriétaire a contesté auprès de la Commission des affaires municipales de l’Ontario la décision de la ville de refuser un permis de démolir. La solution négociée ne préservait que la tour centrale de ce qui était un immeuble remarquable. Le député local et président de l’Assemblée législative Steve Peters a rencontré le chef de cabinet du premier ministre McGuinty pour tenter d’obtenir une préservation plus ample – à peine quelques heures avant que l’immeuble ne soit délibérément incendié.

Église unie de la rue Érié, Ridgetown (Ontario) – [Liste de 2009] CONDAMNÉE PAR DES AUTORITÉS INTRANSIGEANTES

L’église néogothique de 1876 désignée immeuble patrimonial a été démolie par la faute de syndics manquant de volonté, d’un conseil municipal faisant fi de son propre comité du patrimoine et d’une ministre de la Culture refusant d’interdire la démolition à temps pour que l’immeuble puisse être transformé en bibliothèque locale. Il a fallu plusieurs tentatives et cinq câbles se sont rompus avant que le clocher qu’on disait pourri ne finisse par s’effondrer.

 

 

 

Centre de villégiature Marygrove, Muskoka (Ontario) – VICTIME DES PRESSIONS DU DÉVELOPPEMENT

Le centre de villégiature Marygrove, qui était jadis l’hôtel Glen Home, a été démoli en mai dernier malgré les efforts déployés par la section de Muskoka de l’Architectural Conservancy of Ontario pour obtenir sa désignation. Tous les membres du Comité du patrimoine des lacs Muskoka ont démissionné pour dénoncer l’inaction du conseil municipal. Le monument de style moderne épuré dessiné par Horwood et White dans les années 1930 était un des derniers anciens centres de villégiature subsistant dans la région. Son terrain a été soumis au lotissement sous les pressions découlant de l’escalade des prix de l’immobilier et des évaluations foncières.

Le siège social des Chaussures Bata à Toronto (Ontario) —[Liste de 2008]– Démoli au nom de la culture

Inscrit au palmarès de la Fiducie nationale des dix sites les plus menacés de 2006, l’ancien siège social des Chaussures Bata, un haut lieu de l’architecture moderniste du Canada conçu par John C. Parkin, a été démoli en décembre 2007 pour faire place au nouveau Musée de l’Agha Khan.

 

 

 

Le Walnut Hall à Toronto (Ontario) —[Liste de 2008]Un cas d’euthanasie architecturale 

Laissées pour compte pendant 35 ans par des spéculateurs fonciers qui refusaient de voir à leur entretien, ces jolies maisons en rangée de style géorgien érigées sur la rue Shuter à partir de 1856 se sont effritées en mai 2007. Peu après, une équipe de travail de la municipalité a démoli ce qui restait de la structure – un cas classique de démolition par négligence.

 

L’édifice Seagrave à Windsor (Ontario) —[Liste de 2008]– Voué aux décombres en raison de la négligence du bureau des permis

Inscrit à la liste du patrimoine de Windsor, l’édifice industriel de deux étages en briques rouges construit en 1905 abritait la Seagrave Fire Apparatus Company of Ohio qui a fabriqué le premier engin motorisé de lutte contre les incendies au Canada. La ville a indûment émis un permis de démolition sans respecter la période d’attente de 60 jours comme l’exige la loi.

 

 

L’édifice Balfour à Hamilton (Ontario) – Victime de négligence

L’effondrement d’une partie de l’édifice Balfour – qui fait partie de l’immeuble Lister au centre-ville de Hamilton – a déclenché un tollé contre la ville pour ne pas avoir fait appliquer les normes du bâtiment. Le reste de l’édifice a été démoli et seuls quelques fragments de pierre pourront être préservés. L’immeuble Lister avait été porté au palmarès de la Fiducie nationale des dix sites les plus menacés de 2007 et son avenir est toujours en péril. 

 

Inn on the Park, Toronto (Ontario) — [Liste de 2007]

Ouvert en 1963, l'hôtel a rapidement devenu un monument le long du Don Valley Parkway et une des destinations célèbres de la ville. La démolition de l'immeuble moderne a commencé un jour avant que la question de sa désignation comme site patrimonial ne soit débattue au conseil communautaire de North York. Le propriétaire, Rowntree Automotive Ltd., développe un commerce de vente d'automobiles sur le site.

 

Fabrique Forsyth, Kitchener (Ontario) — [Liste de 2005]

Construite entre 1900 et 1937, la fabrique a été désignée en 1999 en vertu de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario. Malgré les recommandations répétées de Heritage Kitchener d’investir dans son entretien, les fuites du toit on été la principale source de dégâts.

Granges rurales, North Gower (Ontario)— [Liste de 2005]

Souvent abandonees, les granges rurales du Canada risquent de plus en plus de succomber au feu, à la démolition, au vandalism, à la negligence et l’étalement urbain.

Immeuble Salmoni (1849), Amherstburg (Ontario))— [Liste de 2004]

Malgré les protestations du public et les rapports attestant qu’il était solide et apte à être réutilisé, le conseil municipal a voté pour la démolition. Jouissant d’une désignation provinciale, c’était un de leurs plus anciens immeubles. Des défenseurs du patrimoine craignent qu’un précédent ait été créé face aux autres structures patrimoniales.


Québec

La maison Redpath, Montréal — [ Liste de 2014] – VICTIME DE NÉGLIGENCE ET DE L’INAPPLICATION DE LA LOI

Après avoir échappé deux fois de justesse à la démolition, cette demeure jadis majestueuse du célèbre Mille carré de Montréal (construite en 1886) a été démolie le 14 mars 2014. Les autorités municipales ne montrant guère d’empressement à appliquer leurs normes sur les immeubles, l’arrondissement de Ville-Marie a délivré le permis de démolir sans consultation publique.

 

 

 

 

Restaurant Ben’s Delicatessen, Montréal — [ Liste de 2009] – SACRIFIÉ AU NOM DU DÉVELOPPEMENT

Cet exemple classique du style moderne épuré inscrit au palmarès 2008 des 10 sites les plus menacés de la Fiducie nationale a été abattu pour faire place à un hôtel-boutique de 14 étages – qui ironiquement comporte un restaurant au rez-de-chaussée. La hausse des valeurs immobilières et un conseil municipal indifférent ont scellé son sort. Des souvenirs du célèbre restaurant sont exposés au Musée McCord.

 

 

Le Manège militaire de Québec (Québec) — [ Liste de 2008] – Détruit par un incendie

Le manège militaire construit en 1884, propriété du ministère de la Défense nationale, arborait le plus grand plafond en bois suspendu au Canada. Une enquête est présentement en cours pour établir les circonstances de l’incendie qui a éclaté la nuit du 4 avril. Cette perte est d’autant plus triste qu’elle survient au moment où la ville s’apprête à célébrer son 400e anniversaire.

 

 


Nouveau-Brunswick

Bibliothèque Memorial de l’Université Mount Allison – Sackville (Nouveau-Brunswick) — [Liste de 2011] – DÉMOLITION D’UN MONUMENT DU CAMPUS

Inaugurée en 1927, la bibliothèque Memorial, construction de style Tudor, était dédiée à ceux qui ont péri dans la Première Guerre mondiale. L’immeuble en grès rouge qu’on disait « le plus bel édifice du campus » a servi de bibliothèque jusque dans les années 1970, puis de centre étudiant et de lieu de rencontre du campus, abritant le syndicat étudiant et la radio étudiante. Il a été démoli en décembre 2011 et sera remplacé par un immeuble de 30 millions de dollars voué aux arts. On estime que le sauvetage du bâtiment aurait coûté 5 millions de dollars.

 

L’église Our Lady of Perpetual Help à Rothesay (Nouveau-Brunswick) –Donne sa bénédiction à un parc de stationnement

Après plus de 60 ans de service, la vieille église est tombée en juin dernier pour faire place à un parc de stationnement desservant la nouvelle église construite de l’autre côté de la rue. « Nous avons besoin de plus de stationnement, alors nous avons cru que cet espace serait plus utile à cette fin » explique le curé Michel LeBlanc. Les lieux historiques voués au culte sont en danger en Amérique du Nord.

 

 

Hôtel Shediac (1855), Shedia (Nouveau-Brunswick)— [Liste de 2004]

Après deux ans de débats, la ville a vu toute une époque prendre fin. Un des plus anciens hôtels de l’Est canadien, l’établissement a accueilli des clients tel le premier ministre John A. Macdonald. Mais à la fin, c’est l’argent qui a parlé, l’administration municipale soutenant qu’elle ne pouvait assumer les coûts de la restauration.

 


Nouvelle-Écosse

Ancien Halifax Infants’ Home, Halifax  [Liste de 2014] – L’UNIVERSITÉ TOURNE LE DOS À L’HISTOIRE

Construite en 1899 grâce aux fonds recueillis par l’organisation locale du Conseil des femmes, cette importante institution historique offrait jadis refuge et attention médicale aux mères seules et à leurs nourrissons. Il était un témoin éloquent du rôle émergent des femmes dans le Halifax de la fin du 19e siècle. L’Université St. Mary a démoli l’immeuble en juin 2014, soutenant qu’il en aurait coûté trop cher d’y aménager des salles de cours. 

 

Phare de la pointe Aconi, Capstick, Cap-Breton (Nouvelle-Écosse) — [Liste de 2014] – DÉTRUIT PAR LES FLAMMES

Ce point de repère isolé du Cap-Breton a été complètement détruit par les flammes en février 2014. La lanterne de la tour de 11 mètres en fibre de verre, construite en 1989, se voyait à 13 milles marins. Il se trouvait un phare dans ce secteur depuis 1874.

 

 

 

Immeuble Violet Clark (Restaurant Sweet Basil), Halifax — [Liste de 2009] – BOUC ÉMISSAIRE FACE AU DÉVELOPPEMENT

La dernière des structures en bois du quartier maritime de la rue Water à Halifax faisait partie d’un groupe d’immeubles historiques menacés par les nouveaux projets de construction. Lorsque le conseil municipal a refusé d’approuver une démolition qui n’aurait préservé que les façades, le propriétaire Armour Group a démoli le seul bâtiment non enregistré du groupe. Sa disparition est attribuable à l’incapacité du conseil municipal d’appliquer son propre code d’urbanisme, lequel l’habilite à fixer des normes d’échelle et de compatibilité pour les nouvelles constructions à proximité des sites historiques enregistrés.

 

La rotonde du Dominion Atlantic Railway à Kentville (Nouvelle-Écosse) — [Liste de 2008] – Condamnée à la démolition

La démolition de la dernière rotonde de la Nouvelle-Écosse, qui abritait encore une grande plaque tournante, a été approuvée par le conseil municipal de Kentville en juillet 2007, malgré les appels pour accorder un délai afin de pouvoir étudier les options pour l’intégration de la structure à un nouveau plan d’aménagement et examiner les sources de financement possibles.

 

 

Phare de l’ensablement Pictou (1903), Pictou (Nouvelle-Écosse)— [Liste de 2004]
Les résidents atterrés du comté de Pictou ne connaîtront sans doute jamais la cause de l’incendie qui a détruit leur précieux phare. Demeurant souvent inoccupées et négligées, ces tours maritimes sont de plus en plus exposées à ce genre de risques. Un groupe d’intérêt a examiné la possibilité d’une reconstruction.


Île-du-Prince-Édouard


Terre-Neuve-et-Labrador


Yukon

Hôtel de Watson Lake (Yukon) – PARTI EN FUMÉE — [Liste de 2010]

L’hôtel de Watson Lake, le plus ancien immeuble de la localité, était un monument en rondins construit peu après que la route de l’Alaska a traversé la région dans les années 1940. À cette époque, il était le seul hôtel des environs. Il servait de résidence aux mineurs et autres hommes célibataires travaillant dans la région. L’hôtel historique, qui était un élément important de la collectivité locale, a été racheté par la société de développement de la Première nation de Liard en 2007. Il était destiné à devenir une résidence pour personnes âgées, mais il a été fermé peu après l’achat. Il a été démoli cet hiver par un incendie soupçonné d’être d’origine criminelle.

Nunavut

Cathédrale anglicane St. Jude, Iqaluit (Nunavut) — [Liste de 2007]

Endommagée par un incendie criminel en novembre 2005, la cathédrale St. Jude, un des immeubles les plus renommés au Nunavut, a été démoli le 1er juin 2006. Des ingénieurs ont déterminé que la structure était en mauvais état et non réparable. Conçu par l'architecte Ron Thom de Toronto en 1970, l'église a été construite par des bénévoles en 1972. La cathédrale St. Jude était la seconde perte du patrimoine bâti au Nunavut l'année passée. L'église catholique St. Stephen à Igloolik, un des plus anciens immeubles du territoire, a été démoli en août dernier pour des raisons de sécurité.