Maisons en rangées des pêcheurs
Port Union, Terre-Neuve-et-Labrador – LES PROPRIÉTAIRES ABSENTS MENANCENT DE FAIRE DE CES MAISONS PATRIMONIALES UN SOUVENIR D’ANTAN
Faisant partie intégrante du site historique national de Port Union, les maisons en rangées des pêcheurs demeurent une manifestation matérielle du patrimoine de la Fisherman’s Protective Union. Négligées par leurs propriétaires absents depuis des années, ces maisons succombent actuellement aux éléments dans un petit village isolé de Terre-Neuve-et-Labrador. Souhaitant conserver leur valeur patrimoniale, les défenseurs locaux du patrimoine voient également ces structures comme une façon de donner accès à des logements abordables au secteur.
Pourquoi c’est important
Nichées sur les berges de Trinity Bay, Port Union est une petite communauté aménagée pendant une vague de construction qui a débuté en 1916. C’est la seule ville « construite par un syndicat » en Amérique du Nord. William Ford Coaker et les membres de la Fisherman’s Protective Union (FPU) se sont installés dans cette ville dans le but d’établir un nouveau type d’empreinte commerciale et économique pour les pêcheurs de Terre-Neuve en réduisant leur dépendance envers le système de crédit contrôlé par les marchands de St John’s.
Les maisons en rangées ont été construites par la FPU afin de fournir des logements abordables aux travailleurs et membres qui ont déménagé à Port Union pour travailler dans le commerce de l’Union.
Les maisons en rangées sont assez rares dans les petits villages isolés de Terre-Neuve-et-Labrador. La préoccupation de la FPU visant à fournir des logements décents à ses travailleurs est évidente dans l’aspect des logements en rangée à duplexe partout dans la communauté. Ces maisons à ossature en bois ont un aspect plutôt familier et une conception tout à fait fonctionnelle, deux portes centrales, chacune flanquée d’une fenêtre, et quatre fenêtres au deuxième étage et de petits balcons à l’arrière. L’électricité était fournie à toute la communauté de même que l’eau courante, qui étaient des services que l’on voyait uniquement à St. John’s à cette époque-là.
Port Union a été désigné comme site historique national en 1998 et district patrimonial de la province en 2007.
Pourquoi c’est en danger
La Fondation Sir William F. Coaker a consenti de très sérieux efforts pour restaurer un certain nombre de propriétés à Port Union, mais la Fondation ne possède pas ces maisons en rangées. Le propriétaire, la Fiducie Aaron et Ella Bailey, est contrôlé par deux personnes qui habitent à London en Ontario. La manque de réparations a laissé l’histoire et l’héritage des membres du syndicat qui ont construit cette ville en danger.
Où en sont les choses
Les maisons sont en très mauvais état, surtout depuis que l’ouragan Igor a frappé l’île en septembre 2010. Bon nombre des maisons s’affaissent et nécessitent une stabilisation immédiate. Tout le côté de l’une des maisons penche vers l’extérieur et est prêt à s’effondrer. La Coaker Foundation a démontré un vif intérêt à restaurer les maisons et à les utiliser comme logement abordable, dont il y a pénurie. Les membres de la communauté souhaitent que l’intégrité architecturale de ces maisons soit restaurée, étant donné qu’elles font partie intégrante de l’histoire unique et riche de l’endroit. Des négociations avec les propriétaires absents n’ont pas encore abouti à une solution qui pourrait conduire à la préservation des maisons.