Les lauréats des prix de la Fiducie nationale sont annoncés!
Prix du prince de Galles pour leadership municipal en matière de patrimoine
Médaille Gabrielle-Léger pour l’ensemble des réalisations
Prix du lieutenant-gouverneur pour la conservation du patrimoine
Prix Assurances Ecclésiastiques des rebâtisseurs du patrimoine
Prix du prince de Galles
Prix du prince de Galles
décerné à
La Ville de Richmond, Colombie Britannique
À Richmond, la richesse du lieu et la longue tradition de mise en valeur et de protection des atouts du patrimoine témoignent de l’engagement soutenu de la municipalité en faveur de la conservation du patrimoine. Selon le jury du Prix du prince de Galles, la façon dont la Ville de Richmond aborde la conservation est « holistique » et « prévoyante » dans ses principes, ses politiques et ses pratiques.
La ville de Richmond, une île à l’embouchure du fleuve Fraser, est un endroit à la riche diversité culturelle. Dans ses limites se trouvent l’aéroport international de Vancouver, le temple bouddhiste international et, dans le village de Steveston, l’historique conserverie Gulf of Georgia.
Steveston, constitué en village en 1889, a connu son apogée comme centre de mise en conserve du saumon avant la Première Guerre mondiale et a tenu pendant des années une place centrale dans l’économie. La conserverie Gulf of Georgia a été construite en 1894. Elle était la plus grande conserverie de saumon en Colombie-Britannique, et elle est aujourd’hui un lieu historique national où les visiteurs peuvent découvrir ce qu’était son industrie et quelles étaient ses retombées économiques et ses retombées immatérielles. Non loin, il y a le chantier naval Britannia, avec ses maisons, ses dortoirs et ses ateliers du 19e siècle restaurés. On y voit d’anciens bateaux de pêche et on peut y constater comment vivaient les immigrants japonais, chinois et européens coexistant sur ces rivages panoramiques.
Depuis les années 1980, la Ville a entrepris de documenter et conserver les paysages culturels, les sites archéologiques, la végétation et les secteurs du patrimoine, et à en tenir compte dans le développement ainsi que dans les projets de parcs et d’espaces verts. Les valeurs de l’histoire naturelle sont protégées dans des sites comme le banc Sturgeon (important habitat de sauvagine – aussi bien d’espèces résidentes, migratrices ou hivernantes – et de poisson).
À partir des années 1980, la Ville de Richmond a consacré de grands efforts à la conservation et à l’interprétation de sa riche histoire maritime et agricole. En 1981, une étude sur les ressources patrimoniales de Richmond a confirmé l’importance du patrimoine pour la ville et la nécessité d’en tenir compte dans la planification et les politiques municipales. Le rapport a été un catalyseur pour les politiques et programmes ultérieurs de la Ville. En 1986, Richmond a intégré la conservation dans son premier plan communautaire officiel, attestant un engagement en faveur de la conservation des paysages culturels, des sites archéologiques, de la végétation et des secteurs du patrimoine.
Richmond a connu beaucoup de succès en intégrant ainsi la conservation et l’interprétation du patrimoine à ses projets de planification et de conception de parcs. En font partie le parc rural Terra Nova, le corridor de l’avenue Railway le long du parcours de l’historique BC Electric Railway et les Garden City Lands, un espace vert ayant un histoire unique et une grande valeur écologique. Des traces du passé reprennent vie grâce à l’aménagement paysager d’endroits comme le parc Minoru, Terra Nova et le River Green Village. La Ville fait la promotion de solutions de financement, de partenariats innovateurs, d’une interprétation créative des politiques assortie de négociations avisées et d’une volonté commune, parmi tous les partenaires et intervenants, de trouver le consensus et de collaborer.
La Ville de Richmond a été mise en candidature par Jane Fernyhough, directrice des Services des arts, de la culture et du patrimoine.
Médaille Gabrielle-Léger
Professeur Thomas H.B. Symons
Pendant plus de 60 ans, Thomas Symons a contribué à l’avancement des politiques publiques sur la conservation du patrimoine partout au Canada. La Médaille Gabrielle-Léger lui est décernée au titre des éminents services ainsi rendus au pays.
Les contributions exceptionnelles de Thomas Symons au Canada sont le fruit d’une vie entière de travail. Ses réalisations dans les domaines de l’éducation, des droits de la personne, de la justice sociale, des droits linguistiques, du patrimoine, de la culture et des affaires internationales ont été largement reconnues et lui ont valu de nombreux honneurs : de gouverneurs généraux, de lieutenants-gouverneurs, du Vatican, d’universités et collèges ainsi que d’innombrables organisations. L’ensemble de son action et de sa réflexion traduit une vision englobante et une profonde conviction, et laisse une contribution marquante, entre autres, à la conservation du patrimoine au Canada. Thomas Symons est animé par un profond sens de l’histoire et de la culture, mais aussi du lieu.
La décennie où il a présidé la Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC) (1986 à 1996) a été particulièrement importante. Sous sa gouverne, la CLMHC a été transformée à la fois dans sa pertinence et dans son orientation et sa philosophie. Pour M. Symons, le patrimoine est l’affaire de tous, et donc il doit être pertinent. La CLMHC a commencé à s’intéresser à des sites vernaculaires moins emblématiques, mais souvent plus représentatifs. En 1994, lors d’un symposium auquel assistaient principalement des experts, il a affirmé sans détour que le patrimoine ne devait pas devenir « une sorte de complot de la classe moyenne faisant la promotion d’une culture vouée à des plaisirs surannés »; elle devait être dégagée « des mains parfois inertes des antiquaires et historiens professionnels » qui avaient tendance à monopoliser le domaine, aussi bonnes soient leurs intentions. Le patrimoine autochtone, les paysages culturels et les districts et sites historiques associés aux femmes et aux communautés culturelles du Canada sont devenus autant d’éléments importants de l’action de la CLMHC sous sa direction.
Outre ses activités dans la conservation du patrimoine, le Pr Symons a mis sur pied et dirigé diverses institutions essentielles à notre compréhension de l’identité canadienne et des valeurs canadiennes. Il est membre fondateur du comité de rédaction de la Revue d’études canadiennes, et y a siégé de 1965 à 1991, et il a été membre du conseil d’administration de la Fondation d’études canadiennes de 1979 à 1985. En tant que recteur fondateur de l’Université Trent, il a œuvré à l’essor du programme d’études canadiennes au début des années 1970, après avoir fait de même en 1969 pour le premier programme d’études autochtones au Canada. Ses travaux de recherche et ses publications dans le domaine des études canadiennes a sensiblement enrichi notre compréhension de la nation canadienne et de ses peuples. Il a été enseignant et mentor pour trois générations d’historiens, encourageant et respectant les nouvelles idées et façons d’aborder les choses.
Il a dirigé le Conseil national de la statistique, de 1986 à 2005, et l’étude de la Commission canadienne d’études polaires, en 1988. Il a été membre du comité consultatif du premier ministre sur la Confédération (1965 à 1972), de la Commission Applebaum-Hébert vouée à la culture et au patrimoine (1983) et du comité sur l’avenir de la voie navigable Trent-Severn.
Il siège aujourd’hui au comité consultatif de la Société d’histoire du Canada, au conseil d’administration du Centre Frost d’études canadiennes et d’études autochtones de l’Université Trent et au conseil de la Fondation Historica du Canada. Après avoir servi au sein du conseil d’administration de la Fiducie du patrimoine ontarien à partir de 2007, il en a assumé la présidence en 2010, et il en a fixé l’orientation en lui apportant sa sagesse et son expertise. Il est administrateur de l’Institution Carnegie au Canada, administrateur fondateur du Musée Bata de la chaussure, administrateur du Groupe fiduciaire des édifices des Pères de la Confédération et membre du conseil consultatif de la Fiducie nationale du Canada.
Vu ses états de service exemplaires en faveur du Canada, Thomas Symons est assurément un digne récipiendaire de la Médaille Gabrielle-Léger pour l’ensemble des réalisations en conservation du patrimoine au Canada.
Thomas Symons a été mis en candidature par Beth Hanna, directrice générale de la Fiducie du patrimoine ontarien.
Prix du lieutenant-gouverneur
Harry Barrett, d’Oakville (Ontario
Harry Barrett est le lauréat 2016 du Prix du lieutenant-gouverneur soulignant son exceptionnel apport personnel à la conservation du patrimoine en Ontario, pour le travail qu’il a consacré pendant 60 ans à la préservation du patrimoine culturel, naturel et bâti d’Oakville (Ontario).
Né à Oakville en 1925, Harry Barrett a passé sa jeunesse dans une résidence de style néogothique des années 1830 près du centre de la ville. En 1943, après avoir servi en Europe dans l’Artillerie royale canadienne, il est rentré à Oakville pour collaborer avec son père dans l’entreprise familiale de plomberie et de chauffage. Il travaillait dans des maisons locales, ce qui s’avérera une expérience inestimable lorsqu’il fera partie du comité local du patrimoine.
C’est en grande partie grâce à M. Barrett que la Ville d’Oakville a adopté en 1961 un règlement autorisant l’administration à acquérir des terrains au bord de l’eau qui seraient mis en vente et pourraient être aménagés. Un réseau de sentiers riverains relie aujourd’hui des terrains le long du lac Ontario de Brockville jusqu’à Niagara On The Lake, en passant par Toronto. Il s’agit là d’un important élément de l’héritage qu’a légué M. Barrett à la ville.
Pendant que M. Barrett était maire, de 1973 à 1985, il a soutenu de nombreuses initiatives de préservation du patrimoine. Que ce soit en sauvant des immeubles historiques en les rénovant ou que ce soit en aidant à la rénovation d’autres biens historiques, il a été un chef de file en faveur de la préservation et de l’amélioration de sa collectivité. Bien au-delà de sa retraite et même de son 90e anniversaire, il continue d’œuvrer comme bénévole et comme acteur fidèle à son engagement à vie au service d’Oakville. Il est une véritable source d’inspiration pour tous les résidents de la ville.
Harry Barrett a été mis en candidature par Susan Schappert, planificatrice du patrimoine, Services de planification, Ville d’Oakville (Ontario).
Ecclesiastical Insurance Cornerstone Awards for Building Heritage
Category: Adaptive Reuse/Rehabilitation
L’immeuble McInnes Cooper, anciennement l’immeuble de la quincaillerie Dawson, Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard)
La gare historique de la MRC d’Argenteuil, Lachute, Québec
La Maison de la littérature, Ville de Québec, Québec
Marilyn I. Walker School of Fine and Performing Arts Building Renewal, St. Catharines, Ontario
The Post Office Rehabilitation, Thorold, Ontario