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Phare du Cap-Jourimain

Île Jourimain, Bayfield (Nouveau-Brunswick) – PHARE PATRIMONIAL « RECONNU » PAR LE FÉDÉRAL ET ABANDONNÉ AUX ÉLÉMENTS
Déclaré excédentaire en 2010 par le ministère des Pêches et des Océans (MPO), et abandonné aux durs éléments du détroit de Northumberland, le temps fuit, alors que les groupes locaux tentent de recueillir des fonds pour sauver ce phare iconique.

Pourquoi c’est important
Construit en 1870, le phare du Cap-Jourimain se trouve à la pointe nord des îles Jourimain dans le détroit de Northumberland, en pleine vue du Pont de la Confédération, ce qui en fait l’un des phares les plus photographiés au Canada. Situé sur les terres du Centre d’interprétation de la nature du Cap-Jourimain, cette structure historique fédérale a guidé les navires dans le détroit pendant 120 ans. Le phare du Cap-Jourimain a été automatisé en 1970, puis mis hors service en 1997 avec l’ouverture du Pont de la Confédération. Ce phare octogonal en bois avec corniche décorative et garniture élaborée a été désigné bâtiment du patrimoine reconnu par le gouvernement fédéral en 1991.

La menace
L’érosion du littoral pose une menace sérieuse à ce bâtiment. Le phare a été déplacé à plusieurs reprises mais l’érosion s’est accentuée depuis cinq ans.
Bien qu’il semble présenter une structure solide, l’entretien n’a pas été fait régulièrement par le MPO, la peinture extérieure s’écaille, les bardeaux du toit doivent être réparés et il y a des signes de moisissure à l’intérieur. On a procédé à une certaine remise en état du site, mais on en a laissé beaucoup en suspens jusqu’à ce que des décisions plus sérieuses soient prises au sujet de son avenir. En mai 2010, le MPO a déclaré presque tous ses phares actifs et inactifs, y compris celui du Cap-Jourimain, comme excédentaires à ses besoins. Il est peu probable que le ministère investira dans sa conservation.

La situation actuelle
Compte tenu des dispositions de la Loi sur la protection des phares patrimoniaux, le Centre d’interprétation de la nature du Cap-Jourimain a présenté une demande afin de prendre possession du phare et de l’éloigner de 50 à 60 pieds du littoral en pleine érosion. Une firme d’ingénieurs en structure évalue actuellement les dommages qui pourraient résulter de son déplacement. La route qui mène à l’île a été aménagée il y a plus de 100 ans
et doit être solidifiée avant que de la machinerie lourde puisse s’y déplacer. Au Centre d’interprétation, on pense que le plan le plus censé serait de repeindre le phare, de remplacer ses bardeaux et de nettoyer le site, puis d’éloigner le bâtiment du littoral. Ceux qui souhaitent l’empêcher de glisser dans la mer, veulent qu’il soit sauvé comme mémento du patrimoine maritime de l’endroit et ce, pour des années à venir. Le centre demande des dons pour son fonds de sauvetage du phare, soit en donnant du temps, de l’expertise ou des matériaux pour effectuer la réparation et l’entretien nécessaires.
À la suite de la disposition par le MPO de ses phares, les groupes et les communautés locaux subissent une pression pour assumer la responsabilité financière de l’entretien et de la protection de presque tous phares patrimoniaux du Canada. Actuellement, le fédéral n’a prévu aucun financement pour aider les collectivités à assumer la gérance de ces structures.