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Phares de propriété fédérale

Phares de propriété fédérale

Les phares de propriété fédérale se détériorent en dépit des mesures législatives sur le patrimoine : île Sambro (N.‑É.); Gannet Rock (N.‑B.); île Nottawasaga (Ont.); île Main Duck (Ont.); et bien d’autres encore partout au pays.

Pourquoi c’est important

Les phares font partie intégrante de l’identité, de la culture et de l’histoire du Canada. Ils sont autant de monuments en hommage à son fier patrimoine maritime et ils sont importants pour la viabilité économique et sociale de leurs localités. En reconnaissance de leur valeur, des élus, HCFN, la Nova Scotia Lighthouse Preservation Society et d’autres intervenants ont tout fait pour leur assurer une protection légale, sous la forme de la Loi sur la protection des phares patrimoniaux. Pourtant, de nombreux phares patrimoniaux du Canada sont encore menacés.

La menace

Les phares qui sont déclarés « excédentaires compte tenu des exigences opérationnelles » ne peuvent pas être protégés en vertu de la Loi sur la protection des phares patrimoniaux à moins qu’une personne ou un organisme ne s’engage par écrit à en assumer la responsabilité financière. La plupart des phares sont la propriété du ministère des Pêches et des Océans (MPO). Peu après l’adoption de la Loi, le MPO a semé la consternation chez les défenseurs des phares en déclarant pratiquement tous ses phares excédentaires. Il transférait ainsi la responsabilité des phares presque entièrement aux communautés locales. Celles-ci ont proposé la désignation de 347 phares, mais seulement un petit nombre d’entre elles ont proposé d’en acquérir et de les entretenir – sans doute parce qu’il est difficile de trouver du financement, mais aussi parce que de nombreux phares sont des structures complexes et isolées dont l’entretien exige des investissements réguliers et de l’équipement spécial –, par exemple : île Nottawasaga (Ont.), un des six phares impériaux construits dans les années 1850; Gannet Rock (N.‑B.); et île Sambro (N.‑É.), le plus ancien phare en état de marche dans les Amériques – tous proposés pour le Palmarès des sites menacés de cette année; ainsi que Cap-des-Rosiers (Qué.), proposé en 2013, et pointe Sud-Ouest (Qué.), en 2006. Le sort de ces phares, qui sont indiscutablement emblématiques et historiques, reste incertain. Dans certains cas, comme pour le phare de Terence Bay ou le phare et le bâtiment de l’avertisseur de brume de l’île Main Duck, la communauté est intéressée et disposée à assumer la propriété bien qu’elle aura de la peine à financer l’entretien par ses propres moyens.

La situation actuelle

En mars 2011, dans son Rapport sur la mise en œuvre de la Loi sur la Protection des phares patrimoniaux, le Comité sénatorial permanent des pêches et des océans a recommandé que le gouvernement du Canada fournisse des fonds de démarrage en vue d’une vaste campagne de financement pour la restauration et la préservation des phares historiques du Canada. HCFN a lancé en janvier 2012 une pétition nationale à l’appui de cette recommandation, recueillant des milliers de signatures de partout au pays. En avril 2012, HCFN a créé un fonds de dotation permettant de verser des subventions pour la réparation et la conservation de phares sur le littoral de la baie de Fundy en Nouvelle-Écosse.

 

Aujourd’hui, HCFN coopère avec la Nova Scotia Lighthouse Preservation Society afin de trouver une solution à la crise du financement des phares ailleurs dans la province et, dans une perspective plus vaste, d’inspirer le gouvernement à investir dans les efforts consentis par des communautés, partout au Canada, pour sauver les phares excédentaires.