Héritage de foi

Les lieux sacrés qui ont une importance spirituelle dans les cultures autochtones sont le plus souvent des éléments naturels du paysage – un rocher, une pente, un plan d’eau. Les structures bâties peuvent aussi acquérir une importance spirituelle par association avec des ancêtres honorés. Les sites spirituels traditionnels des peuples autochtones sont importants non seulement pour les traditions qu’ils évoquent, mais aussi pour l’importance qu’ils continuent de revêtir dans la culture autochtone. Les récits associés à un lieu sacré sont aussi importants que les attributs physiques du lieu.

2.1 Xá:ytem, fleuve Fraser (Colombie-Britannique)

Xá:ytem est un site spirituel cher au peuple stó:lo de la vallée du fleuve Fraser. On y trouve un rocher « de métamorphose » et des restes archéologiques d’habitations humaines datant d’il y a au moins 6 800 ans. Pour le peuple stó:lo, le rocher de métamorphose est un lieu spirituel extrêmement important, ayant une signification tant historique qu’actuelle. Les restes archéologiques se trouvant à proximité ont aussi une valeur spirituelle parce qu’ils constituent des liens aux ancêtres.

2.2 Kwe?ehdoò et Hodoodzoo, route Idaà (Territoires du Nord-Ouest)

Le peuple dogrib croit que le paysage est un être vivant, rempli de lieux sacrés. Le long de la route Idaà entre le Grand lac de l’Ours et le Grand lac des Esclaves se trouvent deux lieux sacrés liés au légendaire héros dogrib Yamozhah. Kwe?ehdoò (« rocher de sang ») est une grosse colline de roche dont on dit qu’elle est le lieu de naissance d’Yamozhah. Selon la légende, lorsqu’une personne lance une pierre dans une fissure de la pierre, le temps qui s’écoule avant qu’elle ne touche l’eau indique jusqu’à quel âge elle vivra. Hodoodzoo (« glissant ») est une grande surface de pierre lisse où se situe le récit légendaire d’Yamozhah et le carcajou. Le voyageur peut se laisser glisser sur la surface de pierre pour déterminer combien il lui reste à vivre.

3.0 Missions

Les premiers missionnaires chrétiens arrivent au Canada au 17e siècle. Au début, il s’agit de religieuses et de prêtres catholiques romains appartenant à divers ordres religieux dont les Jésuites, les Récollets, les Sulpiciens et les Ursulines. Après la conquête britannique, ils sont rejoints par des sociétés missionnaires parrainées par l’Église d’Angleterre (l’Église anglicane) et d’autres cultes protestants chrétiens comme les méthodistes. Les premières missions sont simplement établies dans des postes de traite des fourrures ou des villages de pêche. De petites églises sont construites pour les services religieux, souvent au moyen de matériaux trouvés sur place. La conception de chaque église devient une façon de communiquer des croyances religieuses aux éventuels convertis. Souvent, les missions comportent une école et un hôpital en plus d’une église.

3.1 L’église Our Lady of Good Hope (1865-1876), Fort Good Hope (Territoires du Nord-Ouest)

L’église Our Lady of Good Hope est située dans les terres des peuples nomades les Montagnards, les Lièvres et les Dénés du Sahtu, sur les rives du fleuve Mackenzie, tout juste au sud du cercle arctique. Son extérieur modeste dissimule un intérieur richement décoré de fines boiseries et de surfaces peintes. Construite par les missionnaires oblats entre 1865 et 1876, l’église Our Lady of Good Hope est un des exemples les plus remarquables de décoration des églises au Canada, ainsi qu’un des plus anciens bâtiments du Nord canadien.

3.2 L’église anglicane St. James the Apostle (1852-1857), Battle Harbour (Terre-Neuve-et-Labrador)

L’église anglicane St. James the Apostle est aujourd’hui la plus ancienne église anglicane au Labrador. Au milieu du 19e siècle, elle répond aux besoins à la fois des pêcheurs permanents (« livyers ») établis sur l’île et de milliers de pêcheurs migrateurs (« floaters »). Elle servira de base à la mission anglicane au Labrador. L’église St. James est typique des églises de mission anglicanes de Terre-Neuve du 19e siècle. Il s’agit d’un petit bâtiment à ossature en bois couvert de bardage à clin, avec une tour à l’ouest et des poutres de toit exposées à l’intérieur. L’église est dotée de toutes les parties de base d’une église anglicane : un sanctuaire et une sacristie à l’extrémité est, une chaire, des bancs, des fonts baptismaux en pierre et une table de communion.

4.0 Les lieux sacrés et les premiers peuplements

Dès le 17e siècle, des colons européens commencent à s’établir au Canada; ils seront suivis par des Asiatiques puis des Américains. La construction d’une église, d’un temple, d’une mosquée ou d’une synagogue est un aspect important de l’évolution d’une collectivité. Elle donne un lieu où pratiquer le culte, se rencontrer et tenir des célébrations. En outre, elle indique au monde entier que ces nouveaux colons et immigrants ont l’intention de s’établir en permanence au Canada.                       

4.1 La chapelle St. Paul des Agniers (1785), Brantford (Ontario)

Le gouvernement britannique construit la chapelle St. Paul des Agniers en 1785 à l’intention des Mohawks anglicans qui s’établissent près de Brantford. C’est la première église protestante construite au Haut-Canada et elle est aujourd’hui la plus ancienne église en Ontario. Après la Révolution américaine, des loyalistes à la cause britannique dont des Mohawks de la Confédération iroquoise des Six-Nations de New York s’enfuient vers ce qui est maintenant le Canada. Pour les récompenser de leur loyauté, le gouvernement britannique accorde aux Mohawks un vaste territoire sur la rivière Grand près de ce qui est aujourd’hui Brantford. Il ordonne aussi la construction de deux moulins, une école et une chapelle. La chapelle est construite par deux loyalistes non mohawks de l’État de New York. Sa conception simple reflète les traditions américaines coloniales des loyalistes qui l’ont réalisée. En 1904, Édouard VII fait de St. Paul une chapelle royale – la seule en Amérique du Nord. La chapelle St. Paul est un lieu historique national.

4.2 L’église des covenantaires (1804), Grand-Pré (Nouvelle-Écosse)

L’église des covenantaires est un bon exemple du style des salles publiques de la Nouvelle-Angleterre qu’empruntent les colons protestants pour construire les églises au 19e siècle. Érigée par une congrégation presbytérienne entre 1804 et 1811, l’église servira brièvement à une secte presbytérienne dissidente connue sous le nom des covenantaires. Elle est aujourd’hui la plus ancienne église presbytérienne au Canada. Le bâtiment est simple, symétrique, rectangulaire; l’entrée principale est sur le côté long. Il contient des stalles et une galerie supérieure typique des salles publiques. Depuis 1925, lorsque des congrégations méthodistes, congrégationalistes et presbytériennes de tout le Canada forment l’Église unie du Canada, l’église des covenantaires relève de cette religion. Elle est un lieu historique national.

4.3 Le temple Sharon (1825-1831), East Gwillimbury (Ontario)

Le temple Sharon est une expression de la foi dans une forme tridimensionnelle tangible. Il est construit entre 1825 et 1831 par un petit groupe chrétien s’appelant « Enfants de la paix ». Chacun de ses éléments communique un aspect des croyances religieuses de ses constructeurs. Les Enfants de la paix sont une petite secte quaker; ils croient que l’Ancien Testament décrit l’âge d’or de la religion, avant la scission en divers cultes. Ils perçoivent leur communauté comme un modèle de société sans divisions politiques ou religieuses. Ils sont notoirement amateurs de cérémonies et valorisent l’art, la poésie et la musique comme moyens d’adorer Dieu. Ils forment la première harmonie civile au Canada et construisent le premier orgue en Ontario. Dans leur culte, ils interprètent des hymnes en chant monodique, répétant chaque ligne à mesure qu’elle leur est chantée. David Willson créera des hymnaires pour le chant à l’unisson. Dans le temple, un escalier tournant abrupt appelé « échelle de Jacob » mène à la galerie des musiciens. Dans la Bible, l’échelle de Jacob mène au ciel. Depuis le ciel de la galerie des musiciens, la musique descend doucement vers la congrégation. Le temple verra son dernier service en 1889. Depuis 1918, il est exploité comme un musée par la York Pioneer and Historical Society.

4.4 L’église épiscopale méthodiste africaine Nazrey (1848), Amherstburg (Ontario)

Cette petite chapelle en pierre témoigne de la vigueur et de la détermination dont ont fait preuve les réfugiés afro-américains en vue d’établir une communauté permanente dans un pays libre. Construite à la main par sa congrégation méthodiste noire en 1848, l’église servira de nombreuses années comme terminus pour les Afro-Américains fuyant l’esclavage grâce au « chemin de fer clandestin ». Elle sera aussi le centre vital d’une communauté noire de plus en plus importante.

Pour ce qui est de la forme et des dimensions, la conception simple de l’église Nazrey est typique des petites églises méthodistes construites au Canada par les communautés de réfugiés afro-américains. Elle s’en distingue toutefois par sa construction en pierre recouverte de plâtre à l’intérieur et de stuc à l’extérieur. Les membres de la congrégation l’ont construite eux-mêmes, transportant les pierres de champ jusqu’au site et montant les murs à la main. L’énorme quantité de travail requis témoigne de la détermination de ses constructeurs et de l’importance de l’église pour la communauté.

4.5 La synagogue de la congrégation Emanu-el (1863), Victoria (Colombie-Britannique)

Construite en 1863 par les premiers immigrants juifs arrivés à Victoria, la synagogue de la congrégation Emanu-el est aujourd’hui la plus ancienne synagogue au Canada et le lieu du culte qui est en service continu depuis le plus longtemps en Colombie-Britannique. Les synagogues étaient rares au Canada avant les années 1880. La première y est construite à Montréal en 1777. Quatre autres seront érigées à Victoria, Hamilton, Montréal et Trois-Rivières au milieu du 19e siècle. La synagogue de la congrégation Emanu-el est la seule d’entre elles qui subsiste aujourd’hui. Le bâtiment a été dessiné par l’architecte local John Wright dans le style néoroman souvent privilégié pour les synagogues au 19e siècle. D’autres styles, comme le gothique, étaient à éviter en raison de leur association à des périodes tragiques de l’histoire des juifs. Le style néoroman se retrouve dans les fenêtres à arc en plein-cintre, l’entrée à trois arches, la grande fenêtre en rosace et les pavillons d’angle de la synagogue. À l’intérieur, trois balcons surplombent le tabernacle central. En 1978, la congrégation se mobilise pour restaurer la synagogue dans son état d’origine. La synagogue restaurée est inaugurée en 1982 au cours d’une magnifique cérémonie multiculturelle et multiethnique rappelant l’inauguration originale de 1863.

4.6 Le temple sikh d’Abbotsford (1911), Abbotsford (Colombie-Britannique)

Le temple sikh d’Abbotsford est un bâtiment en bois tout simple de deux étages et demi situé au cœur de la vallée du Fraser en Colombie-Britannique. Construit en 1911, il est le seul exemple subsistant d’un petit groupe de temples sikhs canadiens datant du début du 20e siècle. Il est aussi le plus ancien temple sikh subsistant en Amérique du Nord. Les premiers immigrants sikhs arrivent en Colombie-Britannique entre 1900 et 1910. Il s’agit surtout de jeunes hommes travaillant dans l’industrie du bois de sciage de la province, qui est en plein essor. En 1907, ils créent à Vancouver une société du gurdwara qui aura des ramifications dans d’autres collectivités de Colombie-Britannique. Ils construiront des temples dans quatre communautés dont Abbotsford. Au début, le gurdwara (temple) canadien remplit trois rôles dans la communauté sikhe : lieu du culte; centre de la vie sociale, surtout pour les nouveaux arrivants et ceux qui sont isolés de leur famille élargie; et quartier général pour les combats politiques des sikhs canadiens. Ce sont des ouvriers sikhs de la scierie locale qui construisent le temple d’Abbotsford dans leurs temps libres. Le temple d’Abbotsford comprend à l’étage une salle de prière au plancher recouvert de tapis, au rez-de-chaussée une cuisine communautaire pour préparer le repas communal (langara) et sur chacun des quatre côtés de l’immeuble, une porte. Conformément à la tradition sikhe, il est situé à un endroit élevé surplombant la communauté. À l’extérieur, un mât portant le drapeau sikh signale la présence d’un temple sikh.

4.7 La maison de prière des doukhobors (1917), Veregin (Saskatchewan)

La maison de prière des doukhobors était le quartier général du peuplement doukhobor de la Saskatchewan. Construite en 1917, elle est dotée d’une véranda à deux étages faisant le tour du bâtiment et d’une ferronnerie élaborée évoquant expressément une maison de prière du 19e siècle d’Otradnoe, en Russie. Les doukhobors sont une secte de chrétiens dissidents de Russie qui croient que chaque personne a une partie de Dieu en elle. Les doukhobors se réunissent non pas dans des églises, mais dans de simples maisons de prière où tous s’unissent pour chanter des hymnes et des psaumes a cappella. En 1899, un groupe de 7 500 doukhobors dirigés par Peter Vasilevich Verigin émigrent au Canada pour échapper à la persécution. Ils s’établissent d’abord dans des réserves gouvernementales parce qu’ils refusent de prêter le serment d’allégeance exigé pour obtenir des lots de colonisation. Lorsque le gouvernement ferme les réserves en 1905, les doukhobors achètent une grande parcelle de terrain à Veregin (Saskatchewan) et construisent une nouvelle collectivité autour de la maison de prière.

4.8 La mosquée Al Rashid (1938), Edmonton (Alberta)

Dans un lieu tranquille du Fort Edmonton Park se trouve la plus ancienne mosquée d’Amérique du Nord. Après avoir été déplacé plusieurs fois, le bâtiment construit en 1938 sert aujourd’hui de musée d’artefacts islamiques. Les premiers immigrants musulmans arrivent dans les Prairies canadiennes à la fin du 19e siècle en provenance du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-Est. Nombreux parmi eux sont les jeunes hommes fuyant la guerre ou la conscription. Au début des années 1930, un petit groupe de familles musulmanes s’établit à Edmonton. Un groupe de femmes musulmanes convainquent le maire de fournir un terrain pour une mosquée; des commerçants locaux de diverses religions payeront la construction. Un entrepreneur ukrainien-canadien se chargera de réaliser les travaux. La mosquée Al Rashid est un bâtiment modeste en brique comportant une seule pièce et un sous-sol pour les rencontres sociales. Avec ses fenêtres voûtées, ses minarets hexagonaux et ses dômes argentés en forme d’oignon, elle peut être prise pour une église orthodoxe russe. Lorsqu’elle est menacée de démolition en 1992, les femmes musulmanes interviennent encore une fois, convainquant la ville qu’elle revêt une valeur historique et réunissant des fonds pour la déplacer dans un parc historique exploité par la ville. Aujourd’hui, elle rappelle la longue histoire d’un des groupes religieux connaissant le plus grand essor au Canada.

5.0 L’architecture des lieux sacrés

À mesure que les groupes religieux deviennent mieux établis au Canada aux 19e et 20e siècles, ils construisent des lieux du culte toujours plus grands et plus élaborés pour accueillir des nombres croissants de fidèles. Ils sont habituellement dessinés par des architectes ou par des membres du clergé ayant une formation en architecture. Comme les premières églises, ils continuent d’être au centre de leur communauté et de communiquer et représenter des valeurs religieuses. En même temps, les dimensions immenses et la conception sophistiquée de ces immeubles apportent une importante contribution au caractère architectural de la communauté.

L’église catholique romaine et l’église anglicane, toutes deux déjà bien établies au Canada au 19e siècle, sont les premières à construire des immeubles imposants et à l’architecture sophistiquée conformes à leurs croyances chrétiennes. Il faudra attendre le 20e siècle pour voir apparaître de grands temples sikhs et musulmans, une fois que leurs communautés seront assez grandes pour supporter les coûts de leur construction et de leur entretien.

5.1 L’église Saint-Joseph de Deschambault (1834-1837), Deschambault (Québec)

À partir de son spectaculaire perchoir sur le cap Lauzon, l’imposante église Saint-Joseph de Deschambault, dotée de deux tours, guette le fleuve Saint-Laurent et les dangereux rapides Richelieu. Dessinée par le réputé architecte de Québec Thomas Baillairgé en 1833 et construite entre 1834 et 1847, elle reflète ce qu’est la foi catholique romaine au Québec. Le style néoclassique de l’église de Deschambault traduit la conviction de Thomas Baillairgé que les formes architecturales traditionnelles – surtout les styles classiques français – conviennent aux immeubles religieux et publics du Québec. Il redoute l’effet sur la culture québécoise d’un recours à d’autres styles néo tels le gothique, l’égyptien ou le chinois. Au demeurant, il compte sur les règles classiques des proportions pour assurer l’équilibre et l’harmonie de ses créations. De 1841 à 1849, le sculpteur ornementaliste André Paquet, un proche de l’architecte, décore l’intérieur conformément à ses directives.

5.2 La cathédrale Christ Church (1845-1853), Fredericton (Nouveau-Brunswick)

L’élégante cathédrale Christ Church de Fredericton témoigne de la vigueur de la communauté et de la vision de l’évêque John Medley (1804-1892). Celui-ci est membre d’un mouvement réformiste au sein de l’Église anglicane qui veut ramener le style gothique médiéval pour ses églises. Il arrive à Fredericton armé d’un jeu de plans préliminaires pour une cathédrale néogothique, œuvre de l’architecte britannique Frank Wills. L’évêque croit que la construction d’une cathédrale est un aspect essentiel de sa mission, tant à titre de symbole de l’autorité de l’église que comme modèle architectural pour tout le diocèse. La cathédrale, construite entre 1845 et 1853, est une illustration impressionnante des idéaux de l’évêque Medley et des espoirs qu’il nourrit pour le nouveau diocèse. Elle sera le premier exemple – et un des meilleurs – du style néogothique de la grande époque victorienne. En 1911, un incendie détruit le clocher ainsi qu’une grande partie du toit et certains vitraux, fait fondre les cloches et ruine l’orgue ainsi que la plupart de l’ameublement. La congrégation se mobilise et finance la restauration en 1912.

5.3 L’église catholique ukrainienne Immaculate Conception (1930-1952), Cook’s Creek (Manitoba)

La vigueur de la foi des Ukrainiens-Canadiens est magnifiquement illustrée à Cook’s Creek par le combat de 22 ans qu’a livré la congrégation pour construire son église. Elle sera soutenue par le révérend Philip Ruh (1883-1962), un prêtre qui laissera sa marque sur le paysage de l’Ouest canadien. Le père Ruh n’a aucune formation en architecture. Né en Alsace-Lorraine, il est envoyé au Canada en 1913 en tant que prêtre missionnaire de l’église catholique ukrainienne. Il commence presque aussitôt à concevoir de simples églises en bois et, plus tard, des églises en béton de style byzantin. L’église catholique ukrainienne Immaculate Conception est un de ses bâtiments les plus ambitieux et les plus réussis. Cette grande église de style byzantin dotée de neuf dômes et d’une grande nef est une de ses deux « cathédrales des Prairies » de Ruh qui ont subsisté au Manitoba.