LE PATRIMOINE BÂTI À VOCATION CULTURELLE DU CANADA
Du plus noble au plus populaire

Dans cette tournée rapide, nous visitons divers immeubles patrimoniaux du Canada qui ont été construits expressément pour permettre aux gens de se réunir et s’amuser, pour présenter des divertissements ou pour d’autres fins culturelles. Qu’il s’agisse d’un musée des beaux-arts dans une métropole, d’une salle de danse dans une ville thermale, d’un opéra des Prairies, d’un grandiose cinéma au centre-ville ou d’un centre communautaire dans un village rural, chacun de ces bâtiments a un récit à raconter. Tous relèvent d’un but précis, d’une communauté et d’une époque. Pour les Premières nations qui peuplaient initialement ce pays, l’environnement bâti traduisait une intégration de fonctions. À ce que nous sachions, les longues maisons, les foyers, les totems et autres structures étaient construits non pour une seule activité mais pour de nombreux genres de rencontres. Les potlatchs, les fêtes sociales, les occasions spirituelles et les rencontres tribales étaient tous centrés sur la parenté, les croyances et les besoins des peuples des Premières nations.

Dans les premiers établissements, forteresses et colonies des Européens, les nouveaux venus veillaient d’abord aux besoins fondamentaux et construisaient
dans l’ordre leurs abris, leurs structures de défense puis leurs lieux du culte. Après avoir établi la base toutefois, les pionniers, entrepreneurs et soldats pouvaient penser à un autre besoin : le besoin social de se réunir pour profiter de la compagnie les uns des autres, se détendre et se divertir. Vraisemblablement, les premières représentations théâtrales et concerts en Amérique du Nord française et britannique ont eu lieu dans des endroits suffisamment spacieux pour accueillir un groupe nombreux. Il pouvait s’agir par exemple d’une grande salle de réunion dans une auberge ou de la salle à manger d’un fort. À mesure que les établissements se sont développés sont apparues des structures construites expressément pour les loisirs et les divertissements. En 1764, la Gazette de Québec rapporte que des bals sont organisés dans une« salle de concert ». Cette salle n’existe plus.

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